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Mal aigu des montagnes (MAM)

Il existe plusieurs sources d’informations sur le mal aigu des montagnes (MAM). Nous avons recueilli certaines de ces informations afin que vous puissiez en prendre connaissance avant votre voyage en altitude. Ces informations vous sont fournies à titre informatif et ne constituent pas l’opinion d’un professionnel de la santé, lequel vous devriez consulter avant votre voyage.

Qu’est-ce que le MAM?

Le MAM est caractérisé par un ensemble de symptômes liés aux réactions du corps humain au manque d’oxygène en haute altitude. Nous considérons comme « haute altitude » les endroits se situant entre 3 500m et 5 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au-delà de 5 500m, nous sommes en « altitude extrême ». Les effets de l’altitude peuvent se faire sentir à partir de 2 500 mètres, mais la plupart réagissent au-delà de 3 000m avec 40% des gens à partir de 4 000m.

Les symptômes courants du mal des montagnes incluent :

  • Céphalée : mal de tête
  • Fatigue importante
  • Perte d’appétit, nausées, vomissements
  • Vertiges
  • Diminution de la diurèse (urine)
  • Troubles du sommeil (apnée, etc.)

En résumé, le MAM c’est un peu comme un « lendemain de veille ». Il est donc PRIMORDIAL de bien écouter son corps et, surtout, d’en parler à un collègue ET D’EN INFORMER votre accompagnateur. Ne vous inquiétez pas, ceci ne mettra pas nécessairement fin à votre expédition, mais au contraire permettra de corriger la situation afin que vous puissiez continuer votre expédition EN TOUTE SÉCURITÉ.

Pourquoi?  Diminution de la pression et de l’oxygène

Au niveau de la mer, l’air contient environ 21 % d’oxygène, et la pression atmosphérique est de 1013 hPa. À 3 000 mètres, la pression est réduite d’environ 30 %, et donc moins d’oxygène est disponible pour les poumons et le sang. À 5 000 mètres, l’oxygène disponible est presque deux fois moindre qu’au niveau de la mer.

L’organisme compense le manque d’oxygène en accélérant la respiration et le rythme cardiaque. Les globules rouges augmentent progressivement pour transporter plus d’oxygène. Mais si l’ascension est trop rapide, le corps n’a pas le temps de s’adapter, provoquant le mal des montagnes.

Facteurs favorisant le MAM

  • Montée trop rapide : L’acclimatation progressive est essentielle.
  • Altitude atteinte trop vite : Le risque est plus grand au-delà de 2500 m.
  • Effort intense : L’exercice physique aggrave le déficit en oxygène.
  • Déshydratation : Une mauvaise hydratation accentue les symptômes.
  • Sensibilité individuelle : Certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres.

Les symptômes du MAM

  • Le mal des montagnes: Maux de tête, nausée, vomissements, éto urdissements, insomnie, fatigue (À 4,000m, 50%)
  • Oedème cérébral: +de sang au cerveau, enflement, peut être mortel, descendre immédiatement
  • Oedème pulmonaire: Poumons se emplissent de liquide, mortel au-dessus de 3 600 m

Les effets de l’altitude et l’effort requis

Un gène d’adaptation au manque d’oxygène découvert

En 2015 des chercheurs ont identifié un mécanisme biologique permettant au coeur, et à l’organisme d’une manière générale, de mieux s’adapter à la raréfaction de l’oxygène dans l’atmosphère. «C’est la première fois qu’on découvre un gène responsable de l’adaptation à la haute altitude essentiel pour protéger les fonctions cardiaques même au niveau de la mer», a souligné Gabriel Haddad, professeur de pédiatrie à l’hôpital des enfants Rady à San Diego.

Cette découverte pourrait permettre la mise au point de médicaments contre l’insuffisance cardiaque, ont estimé des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Californie, dont l’étude paraît dans les Comptes-Rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Ils ont étudié le génome de populations des hauts plateaux éthiopiens. Comme celles des Andes et de l’Himalaya, elles ont subi au cours des millénaires d’importants changements physiologiques et génétiques affectant leurs systèmes respiratoires et sanguins, contrairement à la population vivant à basse altitude. Le séquençage du génome des Ethiopiens a révélé des variations du gène EDNRB apparemment liées aux fonctions cardiaques et susceptibles d’expliquer cette capacité d’adaptation, selon une étude publiée en février 2014 dans Genome Biology.

Les chercheurs en Californie ont désormais démontré cette hypothèse avec des souris génétiquement modifiées afin de reproduire cette variante de l’EDNRB, qui entraîne une réduction de la production de la protéine endothéline. Ces rongeurs ont beaucoup mieux résisté à une hypoxie modérée ou forte, présentant de meilleures performances cardiaques et une plus grande oxygénation des organes vitaux que les souris normales.

Conclusion des auteurs: l’abaissement du niveau d’endothéline, un puissant vasoconstricteur, résultant de cette variante génétique aide à préserver les fonctions cardiaques dans une hypoxie modérée à sévère. Et ceci à haute altitude, comme au niveau de la mer. Même dans des conditions d’hypoxie extrême avec seulement 5% d’oxygène –moins qu’au sommet du Mont Everest– les souris dotées du gène mutant et produisant donc moins d’endothéline, avaient des fonctions cardiaques et respiratoires nettement meilleures que les autres rongeurs.

Elles ont pu maintenir une tension artérielle et un rythme cardiaque dans la normale, et ont été davantage capables de maintenir le flux d’oxygène dans leurs organes vitaux.

Mais à ce niveau de raréfaction d’oxygène, la capacité respiratoire des souris normales a baissé de 40 à 50%, et elles n’ont pu maintenir leur tension artérielle. Aucune n’a survécu. «Abaisser le niveau d’endothéline fait des miracles chez des souris placées dans un environnement faible en oxygène ce qui suggère que le gène EDNRB joue un rôle clé dans l’adaptation des humains à la haute altitude», a relevé M. Haddad.

Selon lui, ce mécanisme biologique paraît contribuer à la dilatation des vaisseaux sanguins et à la prolifération des cellules sanguines.

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