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Meru et Kilimandjaro

Les monts Meru et Kilimandjaro

Voici des informations additionnelles sur les monts Meru et Kilimandjaro.

Le mont Meru

Le mont Meru est un volcan du nord de la Tanzanie qui surplombe la ville d’Arusha. Avec 4 565 mètres d’altitude, il est le deuxième plus haut sommet du pays après le Kilimandjaro et le quatrième sommet le plus haut d’Afrique. En forme de fer à cheval ouvert vers l’est, le mont Meru a connu sa dernière éruption en 1910, faisant de lui un volcan toujours considéré comme actif.

Mont Meru est son nom traditionnel. Socialist Peak, son nom officiel, lui a été donné dans les premières années de la période socialiste en Tanzanie mais il est aujourd’hui peu utilisé. Il est aussi appelé Black Mountain et Ol Doinyo Orok.

Le mont Meru fait partie de la branche orientale de la vallée du grand rift qui parcourt l’est du continent africain du nord au sud. Il se situe dans le nord de la Tanzanie, à soixante-dix kilomètres au sud-ouest du Kilimandjaro et à une vingtaine de kilomètres au nord-nord-est de la ville d’Arusha qu’il surplombe du haut de ses 4 565 mètres d’altitude.

Il est inclus dans le parc national d’Arusha créé en 1967 et couvrant également le cratère Ngurdoto et les lacs Momela. Culminant à 4 565 mètres d’altitude et surplombant les terres environnantes de plus de 3 000 mètres de dénivelé, le mont Meru se présente sous la forme d’un stratovolcan dont les versants nord, ouest et sud sont formés de pentes relativement régulières.

Le centre du volcan et son versant est forment quant à eux une immense caldeira de cinq kilomètres de diamètre délimitée par une falaise en forme de fer à cheval[] et dont les plus hautes parois atteignent 1 500 mètres de hauteur. Le sommet du mont Meru est d’ailleurs constitué de l’un de ces rebords de la caldeira qui abrite en son centre un cône de cendres et de tephras formé au cours des dernières éruptions et entouré par des coulées de lave qui ont recouvert la majorité du fond de la caldeira.

De nombreux cônes volcaniques se trouvent sur l’ensemble des flancs et un cratère volcanique se situe au pied du volcan au nord.

Des antécimes se trouvent sur les flancs du volcan dont :

  • Little Meru, culminant à 3 795 mètres d’altitude, surplombe le refuge de Saddle Hut ;
  • Rhino Point, culminant à 3 800 mètres d’altitude, est situé sur le chemin de l’ascension finale et le nom provient des restes d’ossements de rhinocéros qui s’y trouvent.

Histoire éruptive

Le mont Meru avait une forme conique régulière avant que la caldeira actuelle ne se forme il y a 7 800 ans au cours d’un gigantesque effondrement du sommet du volcan.

D’autres éruptions se sont certainement produites après cette gigantesque éruption mais elles ne sont connues qu’à partir de 1878 où une éruption engendre, dans la caldeira, explosions et coulées de lave depuis le nord-ouest du cône de cendre situé en son centre. Au même lieu d’émission sortent de nouvelles coulées de lave en 1886. La dernière éruption, qui se déroule entre le 26 octobre et le 22 décembre 1910, n’émet pas, quant à elle, de coulées de lave, mais engendre des explosions au sommet du cône de cendres de la caldeira.

Depuis, le mont Meru n’a plus connu d’éruption mais il est néanmoins considéré comme actif.

Faune et flore

Abondamment arrosé, le massif du mont Meru est un îlot de végétation relativement luxuriante et le refuge de nombreux animaux sauvages (girafes, buffles, zèbres, singes colobes, etc.). Il est d’ailleurs possible de faire des safaris photos dans le parc national d’Arusha qui l’englobe.

Ascension

Le sommet du mont Meru est accessible à tout bon marcheur au terme d’une ascension de trois jours. L’altitude du sommet et la raideur de ses pentes en font souvent une mise en jambe idéale pour les randonneurs qui veulent tenter par la suite l’ascension du Kilimandjaro. Le mont Meru possède néanmoins une certaine difficulté liée à la longueur de l’ascension, à l’altitude et au climat froid qui règne au sommet qui peuvent entraîner un épuisement, un mal des montagnes ou une hypothermie si l’équipement est inadéquat et que l’on a surestimé ses capacités.

Son ascension se déroule en plusieurs étapes marquées par des nuits en refuges : Miriakamba Hut à 2500 mètres d’altitude et Saddle Hut à 3 600 mètres d’altitude.

L’accompagnement par un ranger du parc national d’Arusha armé d’un fusil est obligatoire afin de prévenir les attaques des animaux sauvages (léopards, buffles chargeants s’ils se sentent en danger, etc.). De nombreux groupes de randonneurs font également appel à des guides et des porteurs. Le dénivelé important permet la traversée de paysages variés : clairières peuplées d’animaux sauvages vers 2 000 mètres d’altitude, forêt plus dense et humide vers 3 000 mètres d’altitude puis décor lunaire de rocailles et de cendres au-dessus de 4 000 mètres d’altitude.

Le sommet du mont Meru offre un panorama apprécié notamment au petit matin, le soleil se levant sur le Kilimandjaro situé à quelques dizaines de kilomètres à l’est. Son atteinte donne droit à un certificat remis à la porte d’entrée du parc le dernier jour, au retour de l’ascension.

Le mont Kilimandjaro

Le Kilimandjaro s’élève dans le nord-est de la Tanzanie à 5 891,8 mètres d’altitude selon des mesures réalisées en 2008 par positionnement GPS et gravimétrie, remplaçant la précédente valeur de 5 895 mètres obtenue en 1952 par une équipe britannique[]. Son altitude en fait le point culminant de l’Afrique et donc un des sept sommets.

« La vieillesse est comparable à l’ascension d’une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigués, mais ô combien votre vision s’est élargie! »

Il se situe non loin de la frontière avec le Kenya qui passe au pied des versants nord et est de la montagne. Il émerge de manière solitaire de la savane qui l’entoure, la surplombant d’un dénivelé de 4 800 à 5 200 mètres, ce qui en fait la montagne isolée la plus haute du monde. La montagne est un complexe volcanique de forme ovale de 70 kilomètres du nord-ouest au sud-est par cinquante kilomètres du nord-est au sud-ouest, à 340 kilomètres au sud de l’équateur.

Le Kilimandjaro est un stratovolcan de forme globalement conique. Il est composé de trois sommets principaux qui sont autant de volcans éteints : le Shira à l’ouest avec 3 962 mètres d’altitude, le Kibo avec 5 891,8 mètres d’altitude au centre et le Mawenzi avec 5 149 mètres d’altitude à l’est. Le Kibo est couronné à son sommet d’une caldeira elliptique large de 2,4 kilomètres et longue de 3,6 kilomètres, renfermant un cratère appelé Reusch Crater de 900 mètres de diamètre au milieu duquel s’élève un cône de cendre de 200 mètres de diamètre nommé Ash Pit.

Le pic principal, sur le bord méridional de son cratère externe, s’appelle pic Uhuru, les autres points remarquables du Kibo étant Inner Cone à 5 835 mètres d’altitude, Gilman’s Point, Leopard Point, Yohanas’ Notch et Hans Meyer Point, une brèche nommée en l’honneur du guide qui accompagna la première ascension de la montagne. La calotte glaciale du Kilimandjaro est confinée au Kibo. Cette calotte était autrefois clairement visible mais elle est désormais en phase de retrait rapide. Elle couvrait une superficie de 12,1 km2 en 1912, 6,7 km2 en 1953, 4,2 km2 en 1976 et 3,3 km2 en 1996. Au cours du XXe siècle, elle a perdu 82 % de sa superficie. Elle a perdu en moyenne 17 mètres d’épaisseur entre 1962 et 2000. Elle est de plus en plus ténue et devrait disparaître totalement d’ici à 2020 selon les experts de la NASA et le paléo climatologue Lonnie Thompson.

Les cours d’eau issus de la fonte des glaces alimentent significativement deux rivières de la région mais 90 % des précipitations sont capturées par la forêt. La disparition des glaciers ne devrait donc pas avoir un impact direct durable sur l’hydrologie locale, contrairement à la déforestation et à la pression anthropique qui se traduit par une multiplication par quatre des détournements d’eau pour l’irrigation depuis quarante ans.


Ascension

Le scientifique et explorateur écossais Joseph Thomson observe en 1883 le versant septentrional depuis le territoire masaï et s’attaque à l’ascension du sommet mais ne dépasse pas 2 700 mètres d’altitude. Il est suivi du comte hongrois Sámuel Teleki avec l’autrichien Ludwig von Höhnel en 1887 mais ils ne dépassent pas 5 300 mètres d’altitude en raison d’une douleur au tympan ressentie par Teleki. Le géologue allemand Hans Meyer, bien que conseillé par Teleki, échoue en 1887 dans sa première tentative à 5 400 mètres d’altitude. Il recommence l’année suivante mais échoue à nouveau. Après ces deux échecs, Meyer décide de se faire accompagner de son ami Ludwig Purtscheller, un alpiniste autrichien, ainsi que de Yohanas Kinyala Lauwodu, un soldat wachagga de l’armée à Marangu.

Bien préparés et soumis à une discipline très stricte, ils atteignent enfin le cratère du Kibo à 5 860 mètres d’altitude le 3 octobre. L’expérience de Meyer est déterminante dans le choix d’établir des camps approvisionnés par les porteurs tout au long du parcours afin de pallier le manque de nourriture en cas de tentatives répétées. Les hommes constatent que, pour escalader le Kaiser-Wilhelm-Spitze (l’actuel pic Uhuru), il leur faut contourner la crête rocheuse. Ils parviennent au sommet le 6 octobre 1889 après avoir passé plusieurs heures à tailler au piolet des marches dans la glace les jours précédents. L’ascension du pic Uhuru n’est reproduite que vingt années plus tard par M. Lange.

La météo et les températures

Le Kilimandjaro est soumis à un climat tropical de savane. Il se caractérise par une saison sèche prononcée de mi-mai à mi-octobre avec des températures tempérées puis une courte saison des pluies de mi-octobre à fin novembre connue sous le nom de « courtes pluies », suivie d’une période chaude et sèche de début décembre à fin février et enfin une longue saison des pluies de début mars à mi-mai, les « longues pluies ».

Au pied du Kilimandjaro, la température annuelle moyenne est de 23,4 °C alors qu’elle est de 5 °C à 4 000 mètres d’altitude et de -7,1 °C au sommet du Kibo.

Bravo aux grimpeurs de la fondation LANI de Gatineau en 2014…

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